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2018
F.P.Journe Chronographe Rattrapante
La collection lineSport s’enrichit du nouveau modèle Chronographe Rattrapante décliné en 3 versions: une en Platine PT 950, une en Or 6N 18 ct. et une en Titane grade 5.
DATE: 15.01.18

Le boitier de 44 mm de diamètre et de 12 mm d’épaisseur renferme le nouveau mouvement Chronographe Rattrapante avec une très grande date, développé en Or rose 18 ct. pour les versions Or 6N et Platine, et en alliage d’Aluminium pour la version Titane.

Les bracelets en métal sont assortis aux boîtiers respectifs. Deux nouveaux bracelets Platine et Or avec une finition mate ont été spécifiquement développés. Le bracelet Titane, quant à lui, est identique à la version existante de la lineSport.

Le boîtier et les maillons sont sertis d’inserts en caoutchouc à l’instar des pare-chocs de voitures anciennes, qui protègent le métal de la montre des frottements sur les surfaces lisses. Les maillons des attaches sont articulés afin de s’adapter aux différentes tailles de poignet et la boucle déployante est ajustable en longueur de plus ou moins 5 mm.

Ce Chronographe dispose d’une réserve de marche de 80 heures rendant possible l’utilisation du chronographe avec la fonction rattrapante efficace après 2 jours de marche et une très grande date permettant une meilleure visibilité avec un guichet de 5.20 x 2.80 mm.

Pour chacune des 3 versions un cadran de couleur différente:

  • Pour le modèle en Platine, un cadran en argent guilloché de couleur bleu-mauve avec des chiffres en appliques en Or gris mat, 2 compteurs chronographe en argent, des aiguilles rhodiées mat.
  • Pour le modèle en Or 6N 18 ct, un cadran en argent guilloché recouvert de Ruthénium avec des chiffres en appliques en Or 6N mat, 2 compteurs chronographe en argent, des aiguilles en Or 6N mat.
  • Pour la version Titane, un cadran en alliage d’Aluminium couleur ardoise avec des chiffres en appliques en Superluminova, 2 compteurs chronographe gravés en saphir et des aiguilles avec Superluminova

La lunette tachymétrique et les chiffres dotés d’une nouvelle typographie sur fond en céramique font un clin d’oeil à la montre pour Only Watch.

Une couronne surmoulée en caoutchouc à 3 positions:

  • Position 1: remontage
  • Position 2: correction de la très grande date
  • Position 3: mise à l’heure.

Les poussoirs sont dans la même matière que le boîtier:

  • Un poussoir à 2h pour les fonctions de départ, arrêt et remise à zéro du chronographe.
  • Un poussoir à 4h pour la rattrapante.

Ce nouveau calibre 1518, à remontage manuel, conçu par F.P.Journe, est comme à l’habitude entièrement fabriqué dans notre Manufacture. F.P.Journe perpétue la tradition horlogère et le travail artisanal puisque chaque horloger expérimenté effectue toutes les étapes de l’assemblage du début à la fin, un cas unique dans la profession.

Issu du développement du Chronographe réalisé pour Only Watch, ce nouveau mouvement dispose d’un embrayage de chronographe avec un pignon basculant qui évite le saut de l’aiguille au départ. Il a nécessité un développement important pour l’intégration de la grande date dans une épaisseur totale de seulement 6.80 mm, signature de la marque F.P.Journe.

Les magnifiques finitions et décorations du mouvement visibles à travers un fond en saphir transparent sont une des qualités incontestables de la haute horlogerie F.P.Journe.
 

Le Chronographe et la Fonction Rattrapante

Deux Inventions Liées

Si l’on évoque le mot chronographe, vous allez probablement penser à Nicolas-Matthieu Rieussec. Et pour cause, puisqu’il est l’inventeur, en 1822, du mécanisme pour «écrire le temps» du grec chronos et graphô. Pourtant, résumer ainsi l’histoire du chronographe vous priverait du reste de cette histoire passionnante et des étapes qui ont menées à l’invention du chronographe moderne.

Avant même d’envisager de mesurer le temps, il aura fallu disposer d’instruments capable d’afficher le temps avec une extrême précision et déterminer la seconde. Les travaux de recherches des astronomes, mathématiciens et horlogers sont ainsi corrélés. George Graham (1673 – 1751) semble être le premier à s’intéresser à une solution mécanique de division de la seconde (théoriquement 1/16 de seconde) pour ensuite permettre de mesurer la durée d’un phénomène. Problématiques rencontrées: l’appareil n’affiche pas l’heure et il doit être mis à 0 et arrêté manuellement.

La prochaine étape sera donc l’affichage de la seconde indépendante: sur un mécanisme affichant l’heure, on intègre une aiguille de seconde indépendante par le moyen d’un second train de rouage qui permet d’afficher le temps (1/5 de seconde pour 18’000 alternances à l’heure) avec une fonction marche/arrêt n’ayant pas d’influence sur la marche de la montre. Alors que Jean Romilly, horloger Genevois installé à Paris, avait présenté à l’Académie Royale des Sciences une montre à répétition et à secondes décentrées en 1758, Jean- Moïse Pouzait propose en 1776 une montre à secondes mortes indépendantes.

Les scientifiques dont la mesure du temps était associée à nombre de leurs expériences, étaient particulièrement demandeurs d’instruments de précision. Louis Moinet, inspiré du travail des astronomes et conscient de leurs besoins, propose en 1816 sa version d’un compteur. Cette invention qu’il a nommé «compteur de tierces» est décrite dans son Traité d’Horlogerie datant de 1853 (Tome II, p. 430-431). Avec une aiguille de seconde qui affichait le 1/60 e soit un balancier battant à 216’000 alternances par heure, on imagine aisément les difficultés liées à ce compteur: lubrification,usure prématurée, consommation d’énergie, etc… A noter que dans ce même traité, il n’hésite pas à citer largement les travaux réalisés par ses pairs de l’époque.

Les militaires, quant à eux, cherchaient à donner plus de précision à leurs tirs grâce à ces instruments de précision. On trouve également parmi les oeuvres signées Breguet des «compteurs militaires pour mesurer le pas des troupes». Ces appareils battent 76 fois par minute au lieu de 60 fois. On en trouve des descriptions dès 1819.

Des aspects plus légers mais tout aussi stratégique notamment pour les parieurs ont conduit Rieussec à son invention qui donna son nom au chronographe qui servit dans les courses équestres: celle-ci comportait un cadran émail qui tournait sur lui-même en 1 minute. Sur ce cadran était peint une échelle des secondes qui défilait sous un système qui déposait une goutte d’encre lorsque l’on actionnait un bouton situé à l’extérieur du boîtier. Cette montre écrivait le temps, d’où le nom tiré du grec “Chronos” le temps et “Graphò” écrire qui donna le nom utilisé de nos jours “chronographe” qu’il ne faut pas confondre avec le chronomètre qualifiant un garde-temps de précision.

Le système fut perfectionné, notamment par l’horloger Frédéric-Louis Fatton, élève de Abraham-Louis Breguet. Sa montre avait un cadran fixe et c’est l’aiguille des secondes qui portait un petit réservoir d’encre. Cette aiguille était munie d’un dispositif relié à un bouton situé à l’extérieur du boîtier et en actionnant ce bouton, l’aiguille venait déposer une fine goutte d’encre sur le cadran.

Le rapport de l’exposition des produits de l’industrie française de 1823 fait ainsi état des oeuvres de Breguet et de Rieussec. Ce dernier reçoit une médaille de bronze pour ses travaux. Quant au chronographe moderne, Adolphe Nicole, originaire de la Vallée de Joux mais exerçant à Londres sous la raison sociale Nicole &Capt, invente en 1862 le système qui permet après avoir stoppé l’aiguille des secondes de la ramener à son point de départ. Il dote son mécanisme de remise à zéro du coeur, composant toujours utilisé de nos jours.

Complication particulièrement recherchée pour sa fonctionnalité, le chronographe a continué de se moderniser jusqu’à nos jours. D’une extrême complexité à mettre en oeuvre, il requiert une grande précision dans sa construction afin de fournir une lecture précise du temps. Aujourd’hui, François Paul Journe s’inscrit dans la lignée des grands horlogers du 18 ème siècle et apporte sa contribution au progrès avec le lancement de son chronographe monopoussoir à rattrapante inédit.

La fonction rattrapante pour une lecture fidèle d’un intervalle

Pour une lecture plus précise et confortable de ces instruments de précision, il est très vite apparu comme essentiel de pouvoir stopper l’aiguille affichant les intervalles.
En 1827, Louis-Frédéric Perrelet innove à son tour avec une montre à deux aiguilles des secondes. L’une des aiguilles pouvait être arrêtée à volonté et par une deuxième pression sur le même poussoir, l’aiguille rattrapait la première aiguille qui avait continué sa marche.

Vers 1831 Joseph-Thaddeus Winnerl invente un système de «rattrapante» arrêtant l’aiguille des secondes et ensuite cette aiguille pouvait rattraper le temps de sa période d’arrêt pourvue qu’elle n’ait pas dépassée 30 secondes. La particularité de ce premier système dit à «bec de plume» et du second système qu’il inventera plus tard qui sera cette fois muni de deux aiguilles de secondes superposées est qu’ils sont basés sur la roue de seconde et non pas sur le mécanisme de chronographe.

On citera également les travaux de Henri Robert, auteur de divers articles de l’Encyclopédie Moderne, rapportés par la Société d’Encouragement notamment, en 1833, avec la description précise d’un «compteur chronométrique et pendule portative à réveil» dont la particularité est de comporter un mécanisme à rattrapante dans un registre à 12 heures.

C’est vers 1880 que la fonction rattrapante apparaitra dans sa forme actuelle. Alors que l’on peut citer de très nombreuses maisons fabriquant des chronographes dès cette période, les noms associés à la rattrapante sont beaucoup plus réduits. Et lorsque l’on évoque rattrapante, on pense automatiquement aux pièces les plus compliquées comme par exemple «La Merveilleuse» d’Ami Lecoultre, réalisée en collaboration avec Louis-Elysée Piguet qui reçut la médaille de bronze à l’exposition mondiale de Paris en 1878.